Parution Midi Madagasikara 04/12/2025 Malagasy Miara Miainga : « La Refondation n’est pas un slogan, c’est un processus politique exigeant »

Parution Midi Madagasikara 04/12/2025 Malagasy Miara Miainga : « La Refondation n’est pas un slogan, c’est un processus politique exigeant »

𝗠.𝗠. : 𝗗𝗲𝘂𝘅 𝗺𝗼𝗶𝘀 𝗮𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗹𝗮 𝗰𝗵𝘂𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲𝗻 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝗹’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗮𝘂𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁, 𝗾𝘂𝗲𝗹 𝗯𝗶𝗹𝗮𝗻 𝗹𝗲 𝗠𝗠𝗠 𝗱𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲-𝘁-𝗶𝗹 𝗱𝘂 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗮𝗰𝘁𝘂𝗲𝗹 ? 𝗣𝗲𝘂𝘁-𝗼𝗻 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗮 𝗿𝗲𝗳𝗼𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘁 𝘀𝗼𝗻 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗼𝘂 𝗲𝘀𝘁-𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗷𝗮̀ 𝗮̀ 𝘂𝗻 𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗳 ?

Malagasy Miara Miainga (M.M.M) : Avec ce changement de régime sans précédent, nous saluons des avancées incontestables, notamment la fin d’un système de gouvernance que nous avons longuement dénoncé pour ses dérives et son opacité. Ça traduit l’ouverture d’un cycle de refondation assumé comme tel, avec un président de la Refondation et un gouvernement qui comprennent les enjeux socio-économiques majeurs et une prise en compte des revendications portées par la jeunesse et la société civile. Les jeunes ont été le carburant de ce basculement porté par l’ensemble de la population.
Nous devons également reconnaître la bravoure de l’armée conduite par le Président Michaël Randrianirina traduisant une prise de responsabilité dans le dénouement de la crise. Son engagement a été sans faille pour maintenir le pays dans l’ordre constitutionnel.
Pour le MMM, la priorité réside dans le rétablissement de l’État de droit et l’enclenchement d’un processus de concertation nationale afin de répondre au mieux aux priorités sectorielles, autrement dit aux aspirations du peuple.
Pour nous, la refondation n’est pas un slogan, c’est un processus politique exigeant. Le rôle du MMM, dans ce contexte, est d’exiger de la cohérence, de la transparence et un calendrier clair, tout en participant de manière responsable à la stabilisation du pays.

𝗠.𝗠. : 𝗟𝗲 𝗠𝗠𝗠 𝗲𝘀𝘁 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁 𝗮𝗰𝗰𝘂𝘀𝗲́, 𝗮̀ 𝘁𝗼𝗿𝘁 𝗼𝘂 𝗮̀ 𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻, 𝗱𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗿𝗼̂𝗹𝗲 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝘃𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝘁𝗶𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗳𝗶𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀, 𝘀𝘂𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗮̀ 𝗠𝗮𝗵𝗮𝘇𝗼𝗮𝗿𝗶𝘃𝗼. 𝗣𝗲𝘂𝘁-𝗼𝗻 𝗮𝗳𝗳𝗶𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮 𝘀𝘂 𝘁𝗶𝗿𝗲𝗿 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗱𝘂 𝗱𝗲́𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲𝗻 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 ? 𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘀𝗲 𝗱𝗲́𝗿𝗼𝘂𝗹𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀 𝗱𝘂 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 ?

M.M.M : Il faut clarifier les choses. Le MMM n’a jamais cherché à tirer les ficelles dans l’ombre. Notre ligne a toujours été publique, assumée, y compris lorsque nous avons pris nos distances avec l’ancien régime et dénoncé ses abus. Nous n’avons pas attendu la chute du système pour dire ce qui n’allait pas.
Dire que le MMM tire parti du départ de l’ancien régime est une simplification. En revanche, nous assumons le fait que cette rupture ouvre une voie pour remettre le pays sur de meilleurs rails, et nous voulons que le travail enclenché bénéficie à la Nation, pas à un clan.
Concernant l’action publique, nous soutenons les mesures qui vont dans le sens de l’apaisement, de la justice et de la préparation d’élections crédibles. Toutefois, nous restons vigilants en cas de dérives ou de retour aux pratiques anciennes.
Nos relations avec les autres partis sont à la fois pragmatiques et exigeantes. Il y a des convergences sur la nécessité de stabiliser le pays. Le MMM privilégiera toujours le dialogue, mais ne renoncera pas à ses principes pour des arrangements de circonstance. Par ailleurs, nous regrettons les critiques et attaques infondées menées ardemment par certains partis politiques contre nous.

𝗠.𝗠. : 𝗖𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲, 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗠𝗠𝗠 ? 𝗟𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲-𝘁-𝗶𝗹 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗶𝗽𝗲𝗿 𝗮𝗰𝘁𝗶𝘃𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗶𝗮𝗹𝗼𝗴𝘂𝗲𝘀 ? 𝗘𝘁 𝘀𝗶 𝗼𝘂𝗶, 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝗱𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗻𝗰𝗶𝗽𝗮𝗹𝗲𝘀 ?

M.M.M : Oui, le MMM souhaite participer activement à la concertation nationale, estimant qu’une refondation de la République sans les forces politiques organisées est inconcevable. Il met en avant plusieurs priorités : une feuille de route claire, une refonte de la gouvernance avec une décentralisation effective, une réforme électorale garantissant l’équité des scrutins, et un développement socio-économique inclusif, notamment pour les PME et les investissements. Le MMM plaide également pour une meilleure prise en compte des réalités régionales, des garanties sur les droits et libertés, ainsi que des mesures contre l’impunité et la corruption. Il se présente avec des propositions structurées, prêt à construire des compromis pour le bien du pays.

𝗠.𝗠. : 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗱𝘂 𝗠𝗠𝗠 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗿𝗲𝗳𝗼𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 ? 𝗟𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲-𝘁-𝗶𝗹 𝘀𝘂𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗖𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮̀ 𝘀𝗼𝘂𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗱𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 ?

M.M.M : Le MMM, dans le cadre de la refondation, se concentre sur trois priorités principales :

  1. Repenser l’État et ses institutions pour sortir du présidentialisme, renforcer l’indépendance de la justice, et garantir la transparence et la neutralité de l’administration.
  2. Refonder le contrat social en plaçant la lutte contre la pauvreté et les inégalités au cœur du développement, tout en garantissant l’accès aux services essentiels et un développement économique équitable.
  3. Réaffirmer l’importance de la décentralisation, en donnant plus d’autonomie et de responsabilités aux collectivités territoriales.
    Le MMM travaille également sur une proposition de Constitution, visant à restaurer la confiance entre le peuple et ses institutions.

Share: